Arif

La première fois où Arif est venu à Vermand on lui a jeté des pierres, des bergeronnettes morts, des aigles, qui ont le bec large comme des engoulevents mais qui sont des rapaces — des rossignols lancent leurs appels — pour me protéger je saisis mon tanto. — Envoyez-moi les plus forts, les plus fourbes, et je les hacherai ; — Ma colère me vient des Dieux qui m’ont mis devant la Septième porte pour l’éternité... C'est un plaisir de soldat, que de se gratter les croûtes en ne pensant à rien... Les vieux disent qu'Arif a fait vider les villages de l'Antakazh rebelle ; toute lecture lui est inutile — Worms est la première cité du royaume quand on arrive par Aix — a beaucoup d'humour ; Les heures s’effilent à la vitesse des songes, car nul repos, nul espace-temps laissé vide dans la psyché morbide de l’humanoïde à triste mine — Worms est devenu une ville très riche où les habitants sont heureux. Les hommes d'Arif sont relevés dans le carnage par un autre bataillon de Maguelonne et dorment dans une bergerie — Nos commandants s'étonnent et se retiennent de dire que nos armées l'ont prise. En 86, Agam a passé dix mois à Worms chez Arif... — Dis-nous ton voeu le plus cher Jonas, crus-je l’entendre dire ; l'espace d'Arif est impossible. Revenu du royaume, Arif avait encore mûri, et Jonas craignait de croiser le fer avec lui. L’homme était plus noir qu’aucun homme ayant passé le Sixième seuil avant lui... Arif est assis sur son trône, pensif il tient de la main gauche l’oiseau qui écarte les ailes, à la façon d'un pétrel.