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Des Mondes Incertains
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16 juin 2015

Imaan

L'officier de santé nous explique que leur dieu est femme, et nous regardons les mortes avec dégoût, nous souhaitons matin et soir que la guerre promise commence, car les lieutenants, les journaux, nous chauffent le sang : nous voulons nous battre pour notre terre, pour celle des autres. Jusqu’au Siècle Mauvais, ceux du royaume nous fermaient le refuge des montagnes, et laissaient passer dans l’autre sens les grandes armées de l’est, notre pays est fermé comme une géode — Nos misérables forces contre les nations, Arif, les bergers des montagnes tombant sous les balles autrichiennes ou turques, des pendus dans tous les villages, les femmes et les enfants sur les routes — Du pays de l'horreur au pays quotidien, le silence et l'oubli d'un je à l'autre comme fonctionnement prosaïque, pont d'une diplomatie à court et lourd terme... Imaan peut à chaque instant franchir la limite, sentir une odeur venue de l’ailleurs.  Il passait ses mains sur la surface des deux murs, du sol, et n’y trouvait aucun passage, aucun trou, aucune fissure... Je pense qu’il se vit pendu aux grilles du château, et celui-ci réduit en cendres.  

C'était à Pâques et les évêques étaient fleuris. Son enfance a été confite en religion. A l’air d’en connaître un rayon sur les mouches ; vit à Puiseaux plus par habitude que par choix... Imaan sait sa mission, sacrée.  — Vous l’enviez, criai-je aux murs circulaires — Que donnerais-tu pour te venger des Dieux — Il ne s’attendait pas à ce que je fasse preuve de ruse.

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